Infinity Trail : une alternative écoresponsable aux courses ultra

L’un des plus gros paradoxes du trail, c’est que ses plus grands adeptes le pratiquent parce que ça leur permet d’être en plein air et d’entrer en contact avec la nature. Pourtant, les courses en extérieur ont un impact significatif. Pour réconcilier la dissonance qui existe entre engagements environnementaux et empreinte carbone, de nombreuses pistes se dessinent. Les Infinity Trail en sont une. Explications.

Ce qui pollue le plus dans les grandes épreuves de trail, ce ne sont pas les courses elles-mêmes, mais plutôt les voyages qui les accompagnent. Certains événements accueillent des coureuses et des coureurs qui viennent du monde entier… parfois en avion. D’autres (participants ou spectateurs) se déplacent en voiture, dans des lieux qui ne sont pas adaptés à une telle fréquentation. L’engouement pour le trail étant en perpétuelle croissance, les compétitions reçoivent de plus en plus d’athlètes et de supporters, avec tout ce que ça implique en termes d’émission de CO2. Pour les courses ultras, il faut ajouter les déplacements des équipes d’assistances. Pour se rendre d’un ravito à l’autre, elles doivent parfois parcourir le double de la distance des athlètes qu’elles accompagnent.

Les tracés des courses ont un impact sur la biodiversité. Les passages répétés et les coups de bâton abîment les sols et altèrent les sentiers. La présence humaine effraie les animaux sauvages qui doivent rogner sur leur territoire pour fuir ces intrus en baskets, qui en plus, charrient sous leurs semelles des espèces végétales invasives.

Les sachets de gel, les emballages de barres énergétiques, les gobelets ainsi que la signalétique : une course, ça génère forcément des déchets, même si les traileurs et les traileuses sont sensibilisées au sujet. Et pour l’organisation, plus le parcours est long, plus la question du ramassage et de la remise en état peut être complexe.

Réfléchir à une pratique plus responsable du trail et des événements sportifs outdoor est essentiel, à la fois pour préserver les écosystèmes dans lesquels nous aimons tant courir, mais aussi pour imaginer et promouvoir d’autres manières de faire des courses ultras. Et il s’avère qu’il n’est pas nécessaire de tout révolutionner. En effet, le principe même des backyard ultras en fait des courses qui conjuguent dépassement de soi, expérience en pleine nature et sobriété.

Une seule boucle, de 6,706 km, et un départ toutes les heures, à l’infini ! Pourquoi est-ce que c’est plus vert ?

• Le tracé réduit concentre et limite les impacts sur le territoire et la biodiversité. Lors d’un Infinity Trail, vous pouvez aligner les kilomètres et le dénivelé positif sans avoir à poser le pied ou les bâtons dans des zones où vous pourriez déranger une faune et une flore qui a aspire à la tranquillité.
• Une base vie unique, avec sanitaires. Tout reste sur place : les assistants, les supporters, les déchets. Terminés les allers-retours en voiture pour les équipes d’assistances. Autre bénéfice : les participantes et les participants ont moins besoin d’emmener de quoi manger ou boire sur le parcours, ce qui limite grandement le risque de perdre un emballage dans la nature. Idem pour les pauses techniques : sur un Infinity Trail, elles peuvent se faire aux toilettes ! C’est plus confort, et bien moins polluant. Notamment pour les participantes qui courent en ayant leurs règles et qui pourraient avoir besoin de changer de protection périodique.
• Un nombre de participants limités. Les courses accueillent entre 150 et 300 athlètes maximum. Nous sommes bien loin des événements qui rassemblent plusieurs milliers de traileurs et de traileuses. Non seulement ça limite le CO2 dépensé en déplacements, mais ça donne une ambiance un peu plus intimiste et conviviale.
• Les Infinity Trail, c’est un circuit partout en France, avec forcément une date pas trop loin de chez vous. Et si ce n’est pas le cas, elles sont toutes accessibles facilement en train et en transport en commun. Même pas besoin de prendre la voiture, et encore moins l’avion. L’autre richesse du circuit, c’est qu’il vous offre la possibilité de courir dans des lieux uniques, dans lesquels vous n’auriez jamais imaginé faire une course ultra, de l’ile d’Aix, en passant par les Terrils de Lens, ou encore le pont du Gard ou les landes d’Hossegor. Pas besoin de traverser la terre pour aller au bout de vous-mêmes dans des paysages incroyables !

Limiter les impacts du trail et des courses outdoor passe aussi par des actions individuelles. Si vous voulez aller encore plus loin, voici nos quelques conseils :

• Réfléchissez à votre tenue. Les vêtements techniques sont la plupart du temps fabriqués à partir de fibres synthétiques dérivées du pétrole. De la fabrication au lavage (qui libère des microparticules qui finissent dans l’eau), ils ont un impact environnemental non négligeable. Privilégiez les vêtements confectionnés avec des matériaux recyclés. Mieux : misez sur la laine mérinos. C’est plus cher, c’est vrai, mais c’est très résistant, thermorégulateur et ça limite les odeurs de transpiration.
• La question des chaussures est plus épineuse : certains fabricants recommandent de les changer tous les 600 à 800 kilomètres. Plutôt que de les user jusqu’à la corde, alternez les paires : l’amorti des chaussures, c’est comme la peau. Il a parfois besoin d’un peu de temps pour se régénérer. Si vous achetez vos paires par deux, vous pourrez les faire durer plus longtemps !
• N’achetez pas sur un coup de tête. Inutile de vous équiper avec des bâtons si vous ne les sortez qu’une fois par an par exemple. Faites-vous en prêter, ou mieux : louez-les !
• Côté alimentation et hydratation, préparez vos propres mélanges de fruits secs et autres encas et utilisez des contenants réutilisables. Oui, même pour les compotes ! En plus d’être plus écologique, c’est souvent meilleur et moins cher. Équipez-vous de gobelets réutilisables et de flasques de bonne qualité.
• Pour les produits de soin et de récupération, le mieux est l’ennemi du bien. Il n’est pas toujours utile de s’équiper avec des rouleaux ou des pistolets de massage, ni d’acheter une collection de crèmes, d’huiles et d’onguents pour vous aider à vous remettre après la course. Ce qu’il vous faut, ce sont des actifs performants et une formule pensée spécifiquement pour récupérer. Le Shock and Roll de RGENTec pour vos articulations malmenées par le dénivelé, ou la Bye Bye Burn pour vos brûlures ou vos pieds abîmés.

Vous aussi vous souhaitez venir sur un Infinity Trail à côté de chez vous ? 

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