Sur les Infinity Trail, le rôle des assistant.e.s est primordial. Et même si de nombreux athlètes nous ont prouvé qu’on pouvait enchainer les boucles en totale autonomie, une bonne assistance couplée à un ravitaillement adapté peut faire une véritable différence.
Comment l’assistance et les ravitos soutiennent vos performances sur une course ? On vous explique.
Les courses d’endurance ou d’ultra endurance demandent une gestion spécifique de l’effort.. Pendant ces courses, qui durent pendant des heures (parfois plus de 80 !), dans un contexte métabolique particulier, le corps est mis à rude épreuve.
Les irrégularités du terrain, les changements de typologie de sol et le dénivelé exigent plus de travail et donc plus de dépenses énergétiques.
Pour s’économiser, le corps redirige les afflux sanguins vers les muscles, au détriment notamment du système digestif.
Le sujet du ravitaillement est par conséquent à la fois indispensable et stratégique. Il permet de rester efficace dans la durée, grâce aux bons apports nutritionnels et hydriques au bon moment.
Et oui ! Saviez-vous que sur certaines courses ultras, le taux d’abandon lié à des troubles gastriques serait de 20% ?
Cependant, envisager le ravitaillement seulement comme la gestion de ce qu’on ingère pendant l’épreuve est réducteur. Penser ravito, c’est également penser mental, récupération ou encore équipement. Il est au cœur de la performance, et peut faire toute la différence.
Les trails se déroulent dans une plus ou moins grande autonomie, mais la plupart proposent des bases de vie à intervalles réguliers sur le parcours, sur lesquelles il est possible de se faire assister. L’assistance assure la gestion logistique de l’alimentation, de l’équipement, mais aussi du soin et de la récupération. Un luxe ? Plutôt une stratégie bien rodée pour tenir la distance.
L’une des spécificités des courses Backyard Ultra comme l’Infinity Trail, c’est que la zone de repos ne bouge pas : elle se trouve au départ et à l’arrivée des boucles, et c’est aux athlètes et aux assistant.e.s d’organiser la fréquence des ravitaillements.
Alain David, vainqueur sur l’île d’Aix en 2021, a réussi l’exploit de courir 35 boucles, soit 235km, sans assistance, pas même une chaise. Mais ce genre de prouesse reste plutôt rare.
La plupart de nos athlètes envisagent l’ultratrail comme un sport d’équipe, qui se court à deux. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, le rôle de l’assistance demande lui aussi une préparation technique, de l’endurance et une bonne dose de force mentale.
Sa mission ? Fluidifier autant que possible les arrêts dans les zones de repos. Qu’il s’agisse d’un simple stop minute d’un véritable moment de récupération et de soin, chaque seconde compte. Les assistant.e.s doivent être capables d’anticiper les besoins de leurs athlètes et d’y répondre le plus rapidement possible.
On parle de nutrition et d’hydratation, certes. Mais n’oublions pas le matériel : des vêtements secs, des frontales quand le jour décline et de quoi les remplacer régulièrement pour éviter les pannes en milieu de tour, ou encore de quoi charger une montre connectée.
Bien au-delà de la logistique, les assistant.e.s ont aussi une casquette soin, et peuvent aider à soulager bobos et autres tensions. Ils pansent, massent et apaisent. Mais là où toute la différence se fait, c’est dans le soutien psychologique. Sur les courses ultras, ça peut tout changer.
La clé d’une assistance réussie, c’est la confiance mutuelle et inconditionnelle entre ceux qui courent et ceux qui assistent. Le duo doit bien se connaître, dans les bons moments, mais surtout dans les mauvais. Les assistant.e.s doivent pouvoir accueillir le découragement, la fatigue, la douleur et toutes les tempêtes émotionnelles que peuvent traverser les coureurs. Ils doivent savoir trouver les mots justes, et adopter les meilleurs gestes pour remotiver. Et ça, ça demande une certaine forme d’intimité !
L’organisation de l’assistance doit quasiment faire partie de votre programme de préparation. Le jour de la compétition, rien ne doit être laissé au hasard.
Niveau alimentation, il est essentiel d’entrainer aussi votre système digestif à l’épreuve qu’il va subir. Hors de question de vous ravitailler à chaque tour, ni même de manger des aliments que vous n’aurez jamais testés avant.
Organisez-vous pour un point de ravitaillement tous les trois ou quatre tours, et n’hésitez pas à prévoir plus : vous n’êtes pas à l’abri de dépasser vos objectifs.
Côté matériel, anticipez du change : de quoi vous adapter si la météo évolue, des chaussettes et des hauts secs à minima. N’emportez jamais d’équipement neuf : tout doit avoir été testé et « fait » au coureur avant afin d’éviter les blessures. Prévoyez également des serviettes propres, des lingettes, mais aussi de la glace et de l’eau fraiche pour des toilettes rapides.
En ce qui concerne la pharmacie, vous aurez besoin de compresses, de désinfectant, de pansements seconde peau, de Duct Tape et de crème anti-frottement.
Point bonus : procurez-vous des soins apaisants, pour calmer les irritations et les abrasions. Le baume Bye Bye Burn de RGENTec par exemple est parfait pour associer massage récupérateur et soulager les sensations de brûlure. Pour les articulations, le roll on Shock and Roll est tout recommandé.
En fonction des tours et des moments de la course, vous pouvez avoir plus ou moins de temps devant vous, et différentes sortes de besoins. Pour être parés à chaque étape de la course, le mieux est encore de répéter chaque séquence de tous les types de ravitaillement et d’assistance que vous pourriez rencontrer. La clé de ces répétitions ? La communication ! Débriefez, exprimez clairement vos attentes, vos besoins et vos incompréhensions. Soyez transparents pendant votre préparation, c’est ce qui permettra à la confiance de croître dans votre binôme. Le jour de l’épreuve, tout doit pouvoir se dérouler avec la plus grande fluidité !
La préparation, c’est la clé. Mais rien n’est plus imprévisible qu’une course ultra. Restez ouverts aux aléas, c’est ce qui vous permettra de vous adapter à la réalité de la course le jour de l’épreuve !
Maintenant c’est à vous de jouer ! Alors team assitance ou team solo ?
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